Tornade ambulante! pauvre patron ...(suite)

Il entendait la respiration et les pas rapide de son supérieur derrière lui, signe que ce dernier était à sa poursuite. Claw sourit. Qu'est-ce qu'il aimait courir ! Il avait de la chance d'avoir eu des jambes pareilles. Il pouvait sauter tellement haut qu'il avait l'impression de voler. Sentir de le vent de sa course sur son visage et voir les bâtiments se succéder tandis qu'il courrait à vitesse grand V.

Un grand sourire étira son visage pendant qu'il sautait par-dessus un gouffre, atteignant l'autre coté sans difficulté. Puis il se remit à courir, sentant les pas de son patron se rapprocher tout aussi vite.

Il tourna dans une ruelle et faillit se prendre le mur. Il soupira. Pourquoi le seul cul-de-sac du quartier tombait sur lui ? Mais Claw sourit, d'un sourire sadique. Red ne l'aurait pas comme ça !

Il sauta contre le mur et se mit à faire un rebond mural. Puis encore un et encore un autre, faisant des pirouettes dans les airs pour tomber contre les murs, pour finalement pousser sur ses jambes et s'élever, toujours plus haut. Arrivé en haut du bâtiment, il fit un sourire machiavélique digne des plus grands psychopathes en se retournant pour voir son supérieur le fixer d'en bas, avant de s'élancer de nouveau à toute vitesse, sautant de toits en toits pour échapper à son chef.

Le garçon courait, oubliant peu à peu que son supérieur le rattrapait aisément. Ce n'est que lorsqu'il ne se mit à ses cotés que l'Obake se réveilla. Et alors qu'il était sur le point d'accélérer, son chef lui fit part d'une chose étrange.

-Claw…Il y a des Wizd et ils nous prennent pour cible…la chute va être un peu brusque…

Avant qu'il n'est put dire quoi que se soit, une détonation et une douleur à la gorge lui confirmèrent les paroles avant que Red ne l'attrape pour le protéger de son corps et de son bouclier. Ce dernier se transforma en cocon et ils tombèrent tout deux dans un tas de ferraille situé dans une ruelle au pied du bâtiment désaffecté.

Mais Claw n'entendait rien. Il était très sensible à la douleur et une balle lui éraflant la trachée -et l'ouvrant au passage- n'était pas vraiment la bienvenue. Pour l'instant, tout ce qu'il sentait était le corps chaud de son supérieur contre lui. Puis, peu à peu, il recouvra ses sens et rouvrit les yeux -qu'il ne se rappela pas avoir fermés- et se rendit compte de la situation. Si Red n'avait pas été là, il se serait fait descendre avec brillo, d'une seule balle. Et il serait mort. Pourquoi ne l'avait-il pas vu ? A chaque fois qu'il courait dehors, c'était la même chose.

Le cadet se mit à pleurer en couinant et hoquetant et serra son chef contre lui en le remerciant plusieurs dizaines de fois par minute. Lorsqu'il se fut calmé -ce qui dura quelques minutes- il se mit à voir rouge. QUI ose vouloir le tuer ? C'était mal le connaître. Et surtout... QUI ose le déranger dans un trap-trap avec SON chef ? Là, c'était intolérable -de son point de vue- et se mit à fulminer.

-Laisse-moi sortir de là, que j'aille lui arracher les ongles et le pendre avec ses entrailles ! Non mais ! Il va voir de quel bois je me chauffe. Et puis, je ne peux pas savoir où il est, alors ouvre une brèche pour que je puisse le localiser ! Et vite !

Limite si il n'était pas sur le point de frapper son souffre-douleur préféré. Mais Claw était vraiment dans une rage noire et il n'hésiterait pas à sortir du cocon à coups de pied.

[Oh, c'est le tien de forum ? Je l'avais vu y'a pas longtemps -je ne sais plus quand. J'avais prévu de mis inscrire quand j'aurais moins de devoirs. Et quand j'aurais choisi quel classe prendre TT ]

[Mdr prend ton temps^^]

Calw continuait de vociférer, ignorant la veine palpitante qui ressortait sur le front de son patron. Il s'arrêta brusquement quand la voix de son supérieur claqua comme un fouet, résonnant dans tout la rue.

-Calme-toi !

Il se retourna, les yeux flamboyants de colère. Se calmer ? Alors qu'il avait failli se faire descendre et qu'ils étaient pourchassés comme une biche par des fauves ?
Il était sur le point de renvoyer la balle à son chef lorsque celui-ci l'attrapa par la nuque et se mit à lécher son cou pour le débarrasser de son sang. Se calmant direct, le cadet rougit furieusement en essayant de repousser son chef en bredouillant. Mais il dut se taire, les lèvres de Red lui empêchant de parler plus longtemps.

-Calme-toi…je suis là…il ne doit pas avoir beaucoup de wizd…je vais m’en occuper…,un faible sourire étira ses lèvres, ne bouge pas et reste là…c’est un ordre Claw.

Le ton qu'il prit et ses supplications cachées le firent pleurer. Il ne voulait pas rester là alors qu'ils étaient surement au moins une dizaine dehors, à les attendre pour les abattre comme les lapins qu'ils étaient.

Avant qu'il n'est pu dire quoi que se soit, son chef sortit vite et plusieurs coups de feu se firent entendre peu après.

-Laisse moi sortir ! Je veux t'aider !

Claw ne savait pas si sa voix étouffée parvenait à son patron chéri ou non. Et ses coups de pied déformait le cocon sans le briser pour autant.

Alors il pris une résolution. Ses yeux se mirent à luire doucement, puis de plus en plus fort. Se mettant à suer, il se concentra encore plus, poussant son pouvoir au-delà de ses limites.

Puis il rouvrit les yeux, deux pierres précieuses brillant dans le noir et il vit que ça avait marché. Il pouvait voir vaguement à travers et distinguer les corps de ses assaillants.

Il hurla de toutes ses forces.

-Trois dans une voiture fracassée à ta gauche, trois autres dans le bâtiment en face de toi puis les quatre derniers dans le bâtiment derrière moi !

Et apparemment les quatre derniers l'avait entendu, vu que maintenant, ils bombardaient le cocon protecteur. Mais ce n'est pas ça qui préoccupait Claw. Ses yeux commençaient à lui faire mal et il sentit un liquide chaud couler tel des larmes de sang.

La douleur. C'est tout ce que Claw sentait en ce moment. Ses yeux étaient en feu et il pleurait des larmes de sang. Il s'allongea aussi confortablement qu'il le put dans le cocon, et soupira. A ce moment-là, il entendit des cris d'agonie et puis peu à peu, le silence pris place dans le quartier. Et il eut peur. Où était Red ? Allait-il le laisser tout seul ici ? Ses doutes s'estompèrent quand il entendit les pas trainants de son supérieur se rapprocher. Étant le seul à pouvoir le faire, son chef ouvrit le cocon.

-Claw, tout va bien ? Viens on rentre…

Il gémit pitoyablement. Quand son chéri de chef le prit dans ses bras, il essaya d'ouvrir les yeux. Il savait qu'il ne verrait que du noir et des taches blanches mais il ne put s'en empêcher.
Ses paupières s'ouvrirent sur deux billes d'un blanc laiteux. Une gerbe de sang gicla et il ferma les yeux en hoquetant brutalement.
Puis il crispa les yeux et enfonça sa tête dans la chemise de l'ainé. Et il commença à pleurer. De douleur et de soulagement. De peur aussi. Il haïssait les humains, à vouloir se prendre pour les maîtres du monde et vouloir prendre la place de Dieu lui-même.
Car on ne crée pas la vie sans en payer le prix.
Et il haïssait le centre. Même Mère. Celle qui l'avait mis au monde, même si elle n'était qu'une entité informatique. Il l'abhorrait. De toute son âme. Une mère n'était pas censée protéger ses enfants ? Les soutenir quoi qu'ils fassent et toujours l'aider dans les moments difficiles ? Elle, qu'est-ce qu'elle fait ? A part les créer et les donner à ces pourritures humanoïdes ?

Ses yeux toujours douloureux, il s'efforça d'oublier ses pensées macabre et il serra son chef contre lui. Il lui ferait toujours confiance. Lui qui l'avait recueilli (même si il s'était royalement incrusté dans sa vie) et supporter malgré son caractère impossible. Soudainement il se sentit seul. Comme lorsqu'il lui avait implanté la puce.

Il dit d'une voix bredouillante et tremblante:

-Dis. Tu m'abandonneras pas toi aussi, kyu ?

Il renifla pitoyablement.

Le corps de son supérieur se tendit, surement surpris par la question. Mais Claw avait beau vouloir se parer du voile de la sagesse, il n'était que trop jeune et jeté dans cette guerre par un concours de circonstances.

-J’ai besoin de toi Claw, tu me resteras fidèle…je resterai avec toi, tu es un bon garçon…

Pour dissiper les gros doutes qui planaient dans sa tête, le chef l'embrassa doucement et enleva le sang coagulé ou encore frais qui continuait de couler de quelques coups de langue. Le garçon se tendit sous la caresse, avant qu'il ne se laisse aller, savourant la chaleur qui émanait du corps collé contre le sien. Puis il jubila visiblement. Il pourrait le faire chanter après ! Et l'enquiquiner comme il aimait tellement le faire. Cette pensée le réconforta et il imagina se qui pourrait faire une fois rentré à la maison.
Il lâcha un petit rire joyeux et frotta la joue - a moins que ce ne soit la nuque, il ne savait pas- de sa main.

-Alors rentrons à la maison! Je veux manger et tu me donneras à la becquée !

Il lâcha un dernier rire avant qu'il n'ajoute:

-Mais pas maintenant... Dormir...

Son corps devint brutalement aussi mou qu'une poupée de chiffon et il sombra dans l'inconscience.

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[C'est moi ou l'ambiance marshmallow s'amplifie ?
Et où on fait la suite ? Si il y en a une]