The Lord looks after his own... / PV Lan

Premier samedi du mois. Et comme chaque premier samedi du mois, le Centre fait le tour des marchands d'Obake de la ville pour leur livrer commendes et Obake non spécialement conçut à la demande d'un Master. Comme Antonio possède l'un des plus grand et des plus réputé magasins de la ville, Luxury and Envy est parmi les premiers servit. Cela veut dire qu'Antonio a le choix et peut prendre les Obake qu'il veut, en plus des commendes passées. C'est donc avec un soupir qu'il pénètre dans l'immense camion blanc. Il est sept heure du matin : la journée ne fait que commencer et comme chaque jour, promet d'être longue...

L'espagnol commence donc à faire le tour des box. Le camion est certes énorme, mais à l'intérieur, se sont des dizaines d'Obake, qui sont entassés dans des box d'environ 10m². Antonio sort un mouchoir de sa poche et le colle sur son nez. Depuis combien de temps n'ont-ils pas laver le camion...? Ca empeste le rat mort... Et Dieu sait combien Antonio à horreur de la saleté... Et pourtant, il prend sur lui... Il prend sur lui car il a une mission à remplir. Les Obake commendés sont déjà dans le hall de son magasin... Il a horreur de nommer ce lieu un magasin mais... C'est ce qu'il est après tout. Il continue donc de se promener entre les box, si ça ne tenait qu'à lui, il les prendrait tous...! Mais il doit son contenter de ce qu'il lui manque... Et faire en fonction de la demande aussi... En ce moment, se sont les Obake aux allures animales qui font fureur. Antonio va donc voir en priorité ceux qui on toreilles de chat et queue de chien...

-Je prend ces huit là. fit-il à l'attention du responsable en montrant les seuls Obake à l'allure animale

L'homme fait sortir les Obake, ne manquant pas de pestiférer s'ils ne se dépèchent pas. Antonio a un haut le coeur, son mouchoir est toujours plaqué sur sa bouche. Il lui reste encore une dizaine Obake à trouver, il devra encore tenir.

Il refait le tour des boxs et s'arrête devant un.

-Toi là, avec les cheveux verts, approche s'il te plait. dit-il en faisant signe à un Obake de taille moyenne mais dont les cheveux verts aux reflets bleus et aux yeux rouges l'ont frappé

Samedi, 5H30 du matin. Les hommes du centre ont allumé toutes les lumières d’un grand couloir et ouverts les portes donnant dessus. C’est ainsi que fut réveillé Lan. Un homme entra dans sa chambre et posa une tenue blanche sur lequel était cousu son matricule. On l’avait prévenu. Aujourd’hui était la grande tournée chez les marchants d’Obake. Aujourd’hui, il allait sortir du centre et voir le monde extérieur. On ne peut pas dire qu’il était particulièrement conscient de ce qui allait ce passer en cette grande journée comme lui répétait l’homme en ricannant. Lan sortit de son lit après que l’homme ait fermé la porte. Il prit la tenue entre ses mains et lu le matricule 5L3V. Il le connaissait par cœur. Ce numéro de série était son identité même si dé fois on l’appelait Lan. Il leva les yeux vers l’ampoule qui éclairait la pièce claire, puis se lava et se changea. Il était tout immaculé de blanc, seule ses yeux et ses cheveux contrastaient avec sa tenue. Il prit un étrange collier sur sa table de nuit et l’enroula deux fois autour de son coup, laissant un étrange pendentif tomber sur sa poitrine. A partir de ce jour ce collier ne le quittera plus. Le grincement de la porte lui fit lever les yeux de ce collier.

- 5L3V, il est l’heure d’y aller.

Lan fit un petit signe de tête, puis alla dans le couloire suivant d’autres Obake. Certains étaient des amis à lui, d’autre, il ne les avait jamais vu. Le centre était si immense qu’il était impossible de connaître tout le monde. Un par un chaque Obake subirent un dernier examen de santé puis étant tous rassemblés dans une immense salle, un homme leur donna les dernières directives et l’attitude à opter devant les vendeurs. Cet endroit était pire qu’une secte, on avait l’impression que chaque Obake subissaient un lavement de cerveau. S’en était effrayant.
Divisés en plusieurs groupes, chaque Obake entrèrent dans des camions divisés en Boxe. Lan se retrouva dans un de ces boxes. Une terrible odeur vaquait. Il ferma un instant les yeux et remua son nez une délicieuse odeur de fleure lui taquina les narines. Avec son pouvoir il ne sentait put cette odeur nauséabonde.
Une légère secousse indiqua que le camion venait de démarrer. Le jour parvint faiblement à travers une fenêtre blindée et grillagée, située justement hauteur. Assis parterre pieds nus, tous dans la même tenue blanche chaque Obake se regardaient. Chacun vivait à sa façon cet instant. Lan se mit au font du boxe dans la peine ombre, les yeux rivés au sol, se laissant bercer par les secousses du camion.
Puis au bout d’un certain temps l’engin se stoppa. Tout le monde leva sa tête regardant autour deux. Quelques voix résonnaient dehors, puis la porte en ferre du camion s’ouvrit.

- Aller debout là de dans ! Cria une voix.

Tous les Obake se levèrent tel des soldats. Deux boxes furent ouverts et vider, pressants les Obake à descende. Lan regardait du fin fond de son boxe ce défilé. Seul ses yeux rouges et ses cheveux trahissaient sa présence dans la peine ombre. Puis un homme entra dans le camion. Ce dernier met un mouchoir sur son nez pour masquer sûrement cette affreuse odeur puis se dirige vers un boxe d’Obake de type animal.

- Je prends ces huit là. Dit-il en faisant un signe aux hommes.

A nouveau un défilé de huit Obake passa, sous la voix ferme et présente des hommes du centre. Les pas de cet inconnu résonnait sur le sol du camion. Il semble refaire le tour des boxes, guettant minutieusement chaque marchandise. Lan n’aime pas ce nom mais malheureusement ils ne sont que de la marchandise. Il s’arrêta devant son boxe et se mit à parler. Il était pas difficile de deviné que ce dernier parlait de Lan. Le jeune Obake s’approcha de la porte grillagée, laissant peu à peu la lumière du jour provenant de la grande porte l’éclairer. Gêné… Voilà ce qu’il ressentait à ce moment. Ses yeux rouges brillèrent légèrement sous les rayons du jour, deux yeux qui observèrent furtivement l’homme, histoire de savoir à qui il avait affaire. S’était une personne assez imposante et particulièrement prestant. Lan baissa aussitôt les yeux essayant de garder son calme. S’était donc ainsi que se passaient les ventes du centre à un vendeur… Ils étaient vraiment de la marchandise sur lesquelles on avait implanté une puce tel un animal. Ne pas regarder dans les yeux… Se faire le moins remarquer possible… Il déglutit avec difficulté et se concentra sur cette douce odeur qui embaumait ses narines.

L'Obake aux cheveux verts s'avança sans qu'Antonio n'eut besoin de le rappeler. La lumière blafarde des néons du camion fit étinceler son étrange chevelure et briller ses yeux couleur rubis. Yeux qu'il baissa instantanément. Antonio savait que les Obake étaient briffés sur la conduite à tenir face aux Master, et surtout face aux marchand chez qui ils allaient atterrir...

-Ne baisse pas les yeux. Je ne vais pas te manger...!

C'était des paroles qui se voulaient rassurante mais le ton employé était plutôt froid... C'était pourtant la manière de parler d'Antonio. Ses émotions ne transparaissaient jamais mais ça ne l'empêchait pas d'être vraiment sincère.

-Quel est ton nom ...? demanda-t-il à l'Obake Pas ton matricule, il est déjà noté sur ton haut... Ton prénom. Celui qu'on t'a donné lorsque tu es sortit de ton éprouvette... ajouta-t-il

L'Obake devant lui était plutôt frêle. Sa peau était pâle et contrastait étrangement avec ses cheveux. Autour de son cou pendait un bijou en forme de goutte, de couleur verte. Antonio l'identifia immédiatement comme de la chlorophile.

-Tu a des pouvoirs végétaux, je me trompe ? fit-il avant que l'Obake n'ai pu répondre C'est de la chlorophile ça n'est-ce pas ?

L'espagnol avait ouvert en grand la porte du box, histoire de voir plus en détail l'Obake. a travers une grille en haut d'une porte en pvc blanc, c'est pas terrible pour visualiser correctement... Il avait prit entre ses mains la petite capsule et fixait le visage blanc.

L’homme se voulut rassurant de par ses mots mais sa voix était si froide que Lan en déglutit avec difficulté. Il leva ses yeux regardant ce dernier puis regarda un des hommes du centre au sourire carnassier et rebaissa aussitôt les yeux. S’il avait pu, il se serait cacher dans un trou de sourie. Il y a avait trop d’attention tournée vers lui.
L’homme lui demanda son nom et non son matricule. Lan voulut répondre mais la voix autoritaire et froide de ce vendeur lui fit ravaler ses mots. Il enchaîna deux questions puis ouvrit le boxe. Lan eut un léger mouvement de recul et quand une main se posa sur son pendentif, il leva aussitôt ses yeux pleins de surprises. Ses lèvres étaient légèrement entre ouvertes. A nouveau son regard se tourna vers un des hommes du centre qui lui fit signe de répondre.

- Je... Je m’appelle Lan. J’ai effectivement des pouvoirs végétaux.

Ses yeux se posèrent sur son pendentif remplit de chlorophylle.

- Ce que vous tenez est une capsule de chlorophylle Monsieur.

Lan répondait aux questions de ce dernier, mais d’une certaine façon l’homme semblait particulièrement bien s’y connaître en Obake. Non, Il s’y connaissait sinon il ne serait pas dans ce bisness. Bref Lan ne faisait que suivre les instructions.
Ces deux rubis rouges se levèrent à nouveau mais quand l’homme du centre juste derrière cet inconnu lui fit signe de les baisser, Lan s’exécuta, tout en se pinçant la lèvre inférieure et serrant entre ses mains un petit bout de tissu de sa tunique blanche. Baisser les yeux… Il doit baisser les yeux… Que s’était gênant d’être observer ainsi, mais il devait garder son calme. Alors il continuait à son contrôler sur cette odeur de plante exotique.

Lan... Ainsi c'était son nom. Un très beau prénom, simple et à la fois original pour un Okabe de cette allure. Une petite fleure que l'on cueille au détour d'un sentier. D'ailleurs, une délicieuse odeur commençait à monter aux narines de l'espagnol. Il était persuadé qu'elle provenait de Lan.

-Arrêtez ça, monsieur. dit-il soudainement Si je lui demande de me regarder c'est pas pour que vous lui faisiez signe de baisser les yeux !

Le ton emrpunté était des plus dédaigneux. Antonio ne supportait vraiment pas qu'on traite ainsi les Obake. Ils étaient peut-être des êtres inférieurs, mais ils n'en étaient pas moins dépourvu de sentiments. Eux aussi pouvaient être blaissé !

-Je ne tolère pas qu'on dise aux Obake ce qu'ils doivent faire en ma présence. surtout quand je dis une chose et qu'on lui intime le contraire ! Est-ce clair ?

L'espagnol s'est tourné vers l'homme du centre. Son regard est froid et dur et l'une de ses main a laché la capsule de chlorophyle pour se poser sur l'épaule de l'Obake.

-Que tous les Obake du box de Lan sorte du camion et entre dans le bâtiment. dit-il en fixant toujours l'homme qui ne bouge pas.Va avec eux Lan. rajoute-t-il

Se poussant pour laisser passer les Obake, il les compte furtivement. Il sont dix. Plus que trois. Son regard se pose automatiquement sur le box en face de lui. Il ouvre la porte en grand et regarde rapidement à l'intérieur. Il fait un signe de tête à trois Obake de rejoindre les autres puis sort à son tour du camion, prenant bien soin d'en claquer la porte, faisant vibrer tout le véhicule. D'un pas leste, il dépasse les derniers Obake qui sont sortit et pénètre dans le hall de son magasin. Il s'accoude au comptoir et regarde par la baie vitrée le camion qui s'en va.

-Bien. fait-il non sans un soupir Que les Obake à l'apparence animale ou ayant un pouvoir végétale se mette à gauche, votre gauche pas la mienne, et les autres sur la droite.

Antonio attendit que les deux groupes soit fait avant de continuer.

-Parfait. Vous allez donc allez dans les salles situées sur les côté comme je vous ais indiqué. A l'intérieur, y'a un buffet. Si vous avez un régime spécial, demandez aux Obake déjà présent dans la pièce. Mais la première étape est de me remplir chacun un questionnaire... Pour ceux qui préfèrent se reposer, se laver, se changer avant de grignoter, derrière les porte tout au fond des salles se trouve vos dortoirs. Arrengez vous avec ceux déjà présent, normalement il y a assez de place pour tous. Il y a des habits propres dans les vestiaires, s'il n'y a pas votre taille demandez autour de vous...

Il marqua une pause avant de conclure par un " allez-y ".

-Sauf toi Lan, tu reste ici ajouta-t-il au dernier instant

L’homme s’adressa d’un seul coup à un homme du centre. Ce même homme qui avait fait signe à Lan de baisser les yeux. Le marchant avait prit un ton très ferme et si froid que l’Obake sentit tout son corps tendu. Il sentait une telle assurance et autorité dans cette voix… Tout à fait le genre d’homme à ne pas chercher ou énerver. Une main se posa sur l’épaule de Lan qui garda sa tête baissée vers son pendentif qu’avait lâché le brun. C’est ainsi qu’il prit tous les Obake du Boxe de Lan. Il ordonna au jeune Obake de les suivrent.
Lan suivit le groupe et entrèrent dans un immense hall décoré de photos aussi belles les une que les autres. Comme la plupart il leva la tête et tourna sur lui pour observer ce qui l’entourait. Il n’avait jamais vu un tel endroit. Est ce ça une boutique d’Obake ? … Il se faufila dans la foule histoire de s’y perdre et de se faire oublier. Ces dernières secondes l’avaient particulièrement stressées. Le Brun fit alors son apparition dans le hall et s’accouda au comptoir puis donna des premières instructions. Les Obake aux pouvoirs animales et végétales à gauches et les autres à droite. Lan se mit à gauche dans tout ce mouvement de foule prenant soin d’être caché au milieu de tous ces gens. D’ailleurs il s’était mit derrière un immense Obake animal. Seul ses yeux rouges dépassaient de l’épaule de ce dernier juste histoire de voir ce qui se passait. Une certaine tension était palpable, normal quand on est jeter aussi brusquement d’un monde à l’autre.
Le vendeur et responsable reprit la parole expliquant ce qui allait suivre, un buffet était présent dans deux salles séparées pour chaque groupe d’Obake. Des vêtements, de quoi se laver et les dortoirs étaient situés dans des pièces adjacentes. Tout avait été prévu pour leur arrivé. On leur offrait même un confort dont ils n’avaient pas eu l’habitude. Lan leva à nouveau les yeux vers quelques photos puis quand l’homme autorisa à toute la foule d’aller dans leur salle respective, le jeune Obake commença à bouger avec les autres. La voix grave du vendeur résonna à nouveau dans le silence obéissant et lourd des nouveaux Obake.
Le garçon aux cheveux verts S’immobilisa sur place en entendant son nom. La foule passa lentement à ses côtés, certains lui lançaient un regard amical. Peu à peu le hall se vida, le laissant seul. Il était seul avec cet homme qui lui avait ordonné de rester. Pourquoi lui ? Il avait fait quelque chose de mal ? C’était vraiment pas bon signe tout ça…
Lan se tourna convenablement sans bouger de sa place, les yeux toujours baissés. Il devait rester calme et courtois. Ne pas énerver le vendeur. Cet homme qui s’était emporté, il y a quelques minutes contre un homme du centre. Chose qui rassurait guère le jeune Obake. Mais qu’est ce qui pouvait bien lui vouloir ?..

- Monsieur. Dit Poliment Lan.

Il resta sur place et attendit assez nerveusement ce que l’homme avait à lui dire. Ou encore voulait lui demander. Remuant un peu le bout de son nez, il fit disparaître l’odeur de fleur, ici l’odeur n’avait rien à voir comparé à celle du camion. Tout semblait propre et parfaitement entre tenu, une odeur de propre très accueillante sûrement pour les clients enbomait ce grand hall.
S’était donc ça une boutique… S’était ici qu’un Master allait l’acheter ?..

Lan s'était caché dans la foule et Antonio laissa un petit sourire s'afficher sur son visage. Il attendit donc patiemment que les autres Okabe eurent rejoint leur salles. Tous se fit dans un calme religieux. Normal, avec en face de vous un homme de cette prestence... Et pourtant très bons avec les Obakes.

Lorsque la foule se fut dissipée et les portes resfermées, Lan était seul au centre de la pièce. Antonio ne voyait qu'un rideau de cheveux verts dont les reflets bleus scintillaient. L'Obake avait encore la tête baissée... Et sa petite voix trahissait son anxiétée.

-Lan, je t'ai déjà dit que je n'allais pas te manger, lève la tête et regarde moi. fit-il d'un ton neutre

L'espagnol attendit que l'Obake s'exécute avant de poursuivre.

-Tu n'a absolument rien à craindre ici. Tu n'es plus au Centre, la donne a changée. Désormais, celui à qui tu dois obéir, c'est moi. Et la première chose que tu dois savoir, c'est que pour moi les Obake sont des êtres à l'apparence humaine pourvu de sentiments. Ils nous doivent allégeance, certes, après tout, vous avez été créés pour ça. Mais vous avez aussi droit à la parole. Ici, dans ma... Boutique comme j'ai horreur de l'appeler, il y a tout le confort. Je pourrais moi même y vivre. C'est un endroit propre, calme, il y a tout ce qu'il faut pour y vivre en sérénité. Lorsque des clients arrivent et qu'ils veulent voir les Obakes, ils vous voient dans un élément propice, dans un salon. Et pas dans des cages ou derrière une vitre. Si je vois que ça les dérenge de voir des Obake dans tant de confort, je les congédie d'office. Je suis peut-être un Master, mais je fais extrêmement attention où attérissent les Obake que je vends. Je ne supporterais pas qu'ils arrive dans un endroit où ils seront traités comme de simple esclaves. Pour moi, les Obake sont des domestiques qui s'occupent de la maison et de leur Master. Pas des souillons tout juste bon à récurer les toilettes et atténuer la libido de leur Master... dit d'une traite Antonio Mon nom est Antonio Iglésias. Vous me devez certes le respect mais je ne suis pas non plus une brute. Comme je viens de te le dire, je déteste ça. Vous pouvez donc m'apeller par mon prénom. Et même me tutoyer si l'envie vous en prend. Je ne vous en tiendrais absolument pas rigueur... Et surtout, n'hésite pas à poser des questions s'il y a quelque chose que tu ne comprend pas ou qui te gène dis le aussi.

Sa voix c'était radoucie, il falait dire que son sourire n'avait pas quitté son visage.

-Allez, approche, je vais t'aider à remplir ton questionnaire.

Se penchant par dessus le comptoir, Antonio attrapa une feuille qui demandait à l'Obake d'apposer son prénom, son matricule, sa date de naissance, ces pouvoirs et défaillance mais aussi s'il avait une régime spéciale à suivre et le genre d'objets qu'il aimerait avoir pour sa vie au Luxury and Envy. Et d'autres petites chose comme le style d'habit qu'il aimerait porter et s'il avait envie d'apprendre à jouer d'un instrument de musique... Tout pour mener une vie seine et parfaitement normale. La vie d'un être humain en somme.

L’homme lui redit de lever le visage chose que fit Lan. Ses deux rubis observait le vendeur qui se lança dans un long monologue qui se voulait certes rassurant mais l’Obake préférait voir avant de se faire une réelle idée de qui était cet Antionio. Sa voie désormais douce accompagnait le sourire du brun. Il demanda à Lan de s’approcher puis sortit un papier que l’Obake devait remplir.
D’un pas hésitant, Lan s’approcha et alla s’asseoir au comptoir. Il prit un stylo dans un pot sûrement pour les clients, puis regarda toutes les informations demandées. Il dégagea une mèche qui barrait son visage puis se mit à écrire. Une belle écriture fine, légèrement penchée.

· Lan
· 5L3V
· 21 Mars 2340
· A le pouvoir d’aspirer les rayons du soleil et d’en tirer sa chaleur. Contrôle les plantes.
· A besoin Minimum d’avoir une dose de 5H de soleil par jour. En cas de temps nuageux ou notamment l’hiver doit recevoir une injection de chlorophylle pour compenser ce manque et éviter que son corps tombe malade.
· Aucun régime.
· Avoir toujours son collier et une capsule de chlorophylle sur soit.
· Des vêtements simples ( chemises, jeans… ) Aime porter la couleur verte, rouge ou blanche.
· Aimerai avoir accès à un petit jardin ou coin de verdure. Pouvoir avoir de quoi lire, écrire ou dessiner.

Lan se relut une dernière fois puis reposa le stylo dans le pot. Il leva ses yeux et tourna la feuille vers Antonio.

- Je ne sais pas quoi répondre de plus aux dernières questions.

Il posa ses mains sur le comptoir et ne sut plus où regarder. Mais une question lui trottait dans la tête, le genre de question qu’il n’oserait jamais poser. Pourquoi avait-il dû rester ici et non suivre les autres. Tout ce que l’homme venait de lui dire, il aurait très bien put le dire devant les autres Obakes. Cette feuille qu’il venait de remplir, il aurait très bien pu le faire comme tout les autres Obakes.
Il se retrouvait ici en face du vendeur. Lan avait toujours eut cette tendance à se sentir gêner quand on le remarquait trop. Ses mains glissèrent du comptoir pour finit par disparaître en dessous se triturant les doigts. Et peu à peu dans cette gêne sa tête se rebaissa. Il allait lui falloir du temps avant de perdre cette vilaine habitude.

- J’espère que ça sera suffisant… Vous avez besoin d’autres informations ?

-Moi non mais j'ai l'impression qu'une question te brûle la langue... fit Antonio, sourire aux lèvres avant de prendre la feuille et la parcourir rapidement

Lan s'était approché assez craintivement du comptoir. Il avait prit place sur un tabouret et avait remplit avec application la feuille de son écriture fine et élancée. Antonio avait eut un pincement au cœur en se souvenant que sa petite sœur avait presque la même. Mais il avait rapidement chassé cette pensée de son esprit et avait patiemment attendu que l'Obake termine de remplir la fiche, détaillant à loisir son beau visage.

Lan avait une beauté enfantine, angelique. Ses cheveux verts accentuaient cette beauté, la classant un peu du côté du légendaire, les fées et les elfs, vous voyez...? Oui, c'est tout à fait ça. Lan faisait penser à un elf tout droit sortit de sa forêt natale. Il apportait un peu de couleur à ce monde en teintes de gris.

-Tu voudrais savoir pourquoi toi hein...? Pourquoi je t'ia adressé la parole et pourquoi tu n'es pas avec les autre Obake à ce moment précis n'est-ce pas ? dit tranquillement Antonio, sortant une cigarette de la poche de sa veste Et bien je vais y répondre.

Avant d'allumer son batonnet de tabac, il avança une main vers Lan et prit délicatement son menton entre ses doigts, lui faisant relever la tête. Ses prunelles anthracites plongèrent dans les rubis chatoyants.

-Tu me plaît, Lan. Je te trouve extrêmement beau. fit-il sans aucune hésitation avant d'allumer sa cigarette de sa main libre et en cracher la fumée sur le côté Mais ça n'est pas essentiellement pour ça. ajouta-t-il avant de lâcher le menton, s'assurant que Lan ne baisse pas à nouveau la tête en fixant plus fortement ses yeux rouges Vois-tu, il y a normalement quelqu'un derrière ce comptoir, la journée, pour renseigner les clients... Mais ce quelqu'un, qui était un Obake, a rejoind les Rebelles tout rescement. En gros, je me retrouve sans secrétaire... Et j'aimerais que tu prenne sa place... En contre partie, tu sera payé, de quoi t'acheter ce qu'il te fait plaisir puisque de toute façon tu es nourris et logé... Sauf si ça t'intéresse de devenir mon Obake. A ce moment là, je ne te paierais pas mais tu pourra me demander ce que tu veux. Qu'est-ce qui te convient le mieux... Lan ?

Se redressant, il tira une nouvelle taffe sur sa cigarette et en recracha lentement la fumée blanche.

-Je sais que ça en fait beaucoup tout d'un coup, tu quitte le centre après... Y avoir vécu 18ans, fit-il en vérifiant l'âge de Lan sur la feuille Tu es transité dans un camion à l'odeur nauséabonde, même si tes pouvoirs te permette de ne pas la sentir, et tu débarque chez un marchand d'Obake qui te fait peur à première vue mais qui s'avère être un bon Master et qui te demande de vouloir bosser pour lui, voir de devenir son Obake... il fit une petite pause pour reprendre une taffe Mais dis toi qu'avec moi, tu sera sûr d'être traité correctement. Je fais le tris dans les Master qui débarque pour acheter un Obake. Mais je peux aussi me tromper lourdement sur leur compte... Et tu me plais trop pour que je te laisse entre de sales mains. Tu as tout ton temps pour réfléchir... Tu peux allez rejoindre les autres dans la salle de gauche. Moi je vais allez voir où ils en sont à droite... Ça marche ?

Est-ce que ça se lisait tant que ça sur son visage que Lan se posait cette question ? En tout cas l’homme avait lu dans ses pensées. Il lui souleva le visage et planta son regard dans le sien. Et là sans aucune hésitation Antonio lui dit tout. Lan avait le choix de travailler pour lui ou devenir son Obake. Mais ce qui le surprit le plus fut que l’homme avoua son attirance. Les yeux du jeune Obake s’ouvrire en grand sous le coup de la surprise. Ses yeux se détournèrent n’osant plus regarder son interlocuteur. Déstabilisé, il était complètement déstabilisé.
Une odeur de cigarette s’éleva dans la pièce tandis que l’homme continuait à parler. S’était un peu beaucoup pour lui aujourd’hui. Sous l’émotion des doigts s’entortillaient de plus en plus sous le comptoir. Et à nouveau des questions planaient dans sa petite tête.
Travailler ici, derrière ce comptoir ? Mais, il n’avait jamais fait ça et il était bien trop craintif pour aller au contacte des gens. Il se retrouverait à bafouiller maladroitement. Comme je le répète Lan préfère passer inaperçu. En ce qui concerne devenir l’Obake d’Antonio… Comment savoir qu’elle est la bonne décision. L’homme avait l ‘air certes sérieux et au soin des Obake mais… Il ne le connaissait pas. Lan se mordilla la lèvre inférieure le regard toujours ailleurs. Puis se ressaisissant, il regarda le vendeur posant calmement ces deux rubis sur lui. Et dans tout ça… S’était à lui de choisir son propre sort, on aurait presque dit une loterie.

- Oui… Je vais rejoindre les autres.

Lan descendit de son tabouret et entra dans la salle de gauche. Une foule de personnes se trouvait autour du buffet à manger à leur faim des choses qu’ils n’avaient jamais vu. S’avançant vers le font de la grande pièce, Lan se retrouva dans un dortoir. Certains Obake cherchaient d’autres vêtements, d’autres étaient partit se doucher et des Obake du genre animal dormaient sur un lit par manque de sommeil. Les lieux étaient agréablement décorés et assez cossu vu leur condition. Lan se rapprocha d’une male s’y accroupissant devant pour fouiller dedans et chercher de quoi s’habiller. Il prit une chemise blanche, une sorte de jean noir aux coutures vertes. Allant prendre une douche, une fois lavé et séché, il enfila les vêtements et se regarda dans une glace. Tout était différent de ce qu’il avait vécu durant 18 ans. Se retournant, il regarda s’activer les autres Obake qui semblaient avoir prient leurs repères. S’ils s’y faisaient, il s’y ferait aussi.
Revenant dans la salle principale, Lan prit une bouteille d’eau puis dans une assiette se servit deux trois trucs avant d’aller s’asseoir le long d’une grande fenêtre. Il posa son assiette sur un de ses genoux et ouvrit la bouteille d’un litre qu’il commença à vider au ¼ . Il prit sa fourchette et commença à manger le regard perdu dehors fixant le soleil qui commençait à briller en ce petit matin. Vidant calmement son assiette, il la posa sur une table puis reprit sa place sur le bord de la fenêtre et se remit à boire de grosse gorgée. Il avait toujours eu tendance à beaucoup boire, son corps en avait besoin. Ceci était dû à sa mutation. Il était comme une plante qui avait besoin d’eau pour vivre et grandir.
Isoler dans son coin, Lan se pencha vers une fleur qui était placé sur un coin de cette fenêtre, elle-même tourné vers le soleil. Il se mit à respirer son odeur, puis relevant peu à peu la tête, la fleur se mit à bouger comme si elle voyait Lan, comme si elle ne voulait pas le quitter du regard. Lan sourit en penchant la tête sur le côté. Les pétales de la fleur s’ouvrirent un peu plus sous le regard rouge du jeune Obake.

- Hum… Tu sais quel choix je dois faire toi ?.. Demanda t-il faiblement à la plante sachant pertinemment que ceci n ‘avait aucun sens.

Une main posée sur son épaule lui fit relever la tête et sortir de ses pensées. Un autre Obake un sourire eux lèvres lui proposa une part de gâteau. A ce moment la fleur s’affaissa un peu reprenant sa position initiale.

- Non-merci. Répondit Lan en souriant .

Il se tourna à nouveau vers la fenêtre et sa bouteille d’eau entre les mains, les yeux encore et toujours rivés vers le soleil.

Comme s'en doutait Antonio, Lan ne donna pas de réponse précise. Il se contenta d'aller rejoindre sa salle. L'espagnol le regarda quitter la pièce une drôle d'expression sur le visage. A la limite du déçut... Pourtant, il s'y attendait. Il souffla et prit le temps de terminer sa clope tout en lisant plus attentivement la fiche de Lan. Cinq heure de soleil minimum par jour, de quoi écrire, de la chlorophyle comme remède, né le jour du printemps, un petit jardin... Toutes ses informations tournaient dans tous les sens dans l'esprit d'Antonio. Les Obake n'avaient pas le droit de sortir de leur salle. Pour le jardin et le soleil, ça risquait de poser certains problèmes... Si prendre les soleil derrière une vitre lui suffisait, ça irait. Mais pour le coin de verdure, il ne pourra pas mieux lui proposer qu'une plante en pot... Ou des fleurs dans un vase. La salle en était déjà pourvue d'ailleurs. Alors que dans son amnoir, il pourra être dehors à loisir. Et même aider le jardinier qui commançait à être un peu vieux... Oui, c'est ça ! Au lieu d'un post de secrétaire, il lui suffirait d'embaucher un autre Obake pour ça, Antonio allait poposer à Lan un poste de jardinier dans son manoir !

Le cœur soudainement plus léger, encore plus sûr de lui que jamais, Antonio écrasa son mégot dans le cendrier puis tourna les talons pour se diriger vers la salle de droite où était rassemblé les Obake humanoides. La plus part étaient déjà autour du buffet mais certains étaient encore à gratter leur feuille. Mais le silence ce fit brusquement et toutes les têtes se tournèrent vers lui lorsqu'il entra.

-Et bah et bah ! Pas de quoi s'affoler voyons ! fit-il d'une voix dénuée de toute froideur Je viens juste récupérer vos feuilles ! Tout c'est bien passé, il n'y a pas eut de problèmes majeurs pour les questions ? dit-il en particulier à un Obake qui était là depuis déjà trois mois

Il lui répondit à la négative et s'empressa d'aller chercher le tas de questionnaire déjà remplit pour les tendre à son "maître".

-Merci Dee. fit-il souriant Prenez votre temps ceux qui n'ont pas finit ! Je ne suis pas préssé... ajouta-t-il

Fermant à moitier ses yeux couleur de la nuit, il alla s'asseoir dans un fauteuil non loin de là et commença à feuilleter les pages. L'Obake qui lui avait donné les questionnaire vînt lui poser une tasse de café sur l'accoudoir. Il lui sourit pour le remercier et continua de lire tout en sirotant tranquillement son café.

Un des Obake, répondant au prénom d'Antos, marticule 5G-quelque chose, avait le pouvoir, enfin plutôt la faculté de se connecter aux ordinateur en mettant simplement son index dans une prise USB ! Et il pouvait gérer entièrement la machine juste comme ça... L'espagnol se dit qu'il serait parfait au secrétariat. Mais il devait tout d'abord connaître la réponse de Lan...

Dee lui apporta les dernière feuilles et il les regarda rapidement avant de prendre congé, disant simplement que la boutique ouvrait tous les jours, sauf le dimanche, à 10 et fermait le soir à 19h et qu'ils étaient tenu d'être présentable durant ces neuf heures. Il referma donc la porte et se dirigea vers la salle de l'autre côté, posant les questionnaire sur le comptoir en passant devant.

-J'viens chercher les questionnaires ! fit-il joyeusement, la porte à peine passée Y'a pas eut de problèmes particuliers...? Non ? Et bien parfait ! Antonio récupéra les feuille que lui tendit un des Obake déjà présent puis reprit la parole Pour les nouveaux !Luxury and Envy, cette boutique quoi, ouvre tous les jours à 10h et ferme à 19h ! Sauf le dimanche où tous le mond ese repose ! Vous êtes priés de vous tenir correctement pendant ces neuf heures ! Des clients peuvent arriver à tout moment ! C'est bon, pas de questions ?... Non ? Bon, s'il y a un problème vous demandez à Martz ici présent, fit-il en montrant l'Obake à l'allure simiesque qui lui avait donné les feuilles Et il me communiquera ce qu'il ne pourra pas résoudre !

Toujours le sourire aux lèvres, il s'avença dans la salle, ayant repérer la chevelure verts assise près de la fenêtre. Il s'assit sur le fauteuil face à lui et posa les feuilles sur le rebord de la fenêtre.

-Et un poste de jardinier, ça te conviendrais mieux ? Par contre tu deviendrais mon Obake à part entière car tu travaillerais à mon manoir... Mon jardinier, un humain, commence à se faire vieux. Je pense qu'un assistant lui serait d'une grande aide ! Surtout avec la taille de mon jardin ! Et puis, les plantes sont tes amies, avec toi je suis sûr que mon jardin resplandirait aussi bien au printemps qu'en hiver ! Qu'en dis tu Lan ? Je te laisse le temps de réfléchir bien sûr ! Mais dis moi tout de même assez rapidement si tu préfère être au secrétariat, parce qu'en attendant, c'est moi qui me tape tout et j'ai pas spécialement le temps non plus ! Mais si tu refuse, ne t'inquiète pas, il y a un Obake dans l'autre pièce qui conviendra parfaitement ! Dis moi maintenant pour le secrétariat et prend ton temps pour le poste de jardinier !

Ca devait en faire un petit peu beaucoup pour Lan mais... Antonio ne voulait vraiment pas le laisser partir comme ça. Un aussi beau garçon, il n'allait pas lui filer entre les doigts !

Antonio entra à peine dans la pièce qu’il demanda les questionnaires. Lan tourna la tête vers l’entrer pour perdre par la suite son regard dans le paysage. Le vendeur avait déjà son questionnaire, il n’avait donc rien à lui donner. Ses oreilles restaient cependant grandes ouvertes écoutant la suite du discours de l’homme. La boutique était ouverte six jours sur sept et chaque Obake devaient être présentable pendant 9h durant ces jours. Rien de très compliqué en soit. Le front légèrement collé au carreau froid de la fenêtre Lan réfléchissait aux propositions de l’homme. Dure journée pour le jeune homme.
Quelqu’un posa ses feuilles sur le rebord de la fenêtre et le fit sortir de se pensées. Lan tourna la tête et se retrouva en face d’Antonio. Un grand homme brun, à la belle carrure assit dans un beau fauteuil. Passant une main dans ses cheveux collés au front, les deux rubis se posèrent calmement sur l’homme qui lui parla d’un autre emploie. Celui d’aider le jardinier mais dans ces conditions Lan deviendrait son Obake. Cependant le jeune Obake devait donner une réponse pour le poste de secrétaire.
Lan leva les yeux vers la foule, de petits groupes d’Obake les observaient dans leur coin chuchotant. Rien de méchant en soit mais c’est la troisième fois de la journée que l’homme vient lui parler personnellement. Alors comment être discret et ne pas attiser la curiosité des gens. Lan détourna son regard et fixa à nouveau l’extérieur essayant d’effacer tous ces regards posés sur eux. Antonio était parfaitement dans son élément, il semblait être le genre d’homme peut intimidable mais ce n’était pas le cas du jeune Obake.

- Laisser le poste de secrétaire à cet autre Obake. Je serais incapable de tenir une telle place.

Lan bougea un peut histoire de changer de position et que ses membres ne soient pas engourdis. Il ouvrit sa bouteille et se mit à boire de grosses gorgées comme s’il n’avait pas bu depuis longtemps. Refermant sa bouteille il se remit à fixer l’extérieure durant quelques secondes puis se tourna vers Antonio.

- Vous ne me connaissez même pas… Et vous avez l’air de me vouloir comme Obake…

Lan serra légèrement sa bouteille entre ses doigts.

- Vous n’avez pas peur de faire un mauvais choix ? Vous savez, il y a dans cette salle des Obake avec des pouvoirs plus utiles et intéressant que les miens.

Lan s’approcha de la fleur et la caressant du bout des doigts celle-ci réagissa tel un petit animal qu’on câlinait.

- J’ai juste le don de contrôler les plantes… Rien de plus…

Lan s’arrêta de caresser la fleur qui reprit sa position de départ, le cœur tourner vers la fenêtre.

- Etes-vous sûr de vous?

Antonio écouta avec attention les parole de Lan. Elles étaient vraiment sages. L'Obake était vraiment sérieux. Cela conforta encore plus l'espagnol dans son idée. Il voulait Lan près de lui. Et il l'aurait. Fut-il qu'il y passe des jours, des mois...

Le problème avec Antonio, c'est qu'il ne forçait jamais la main. Il usait de son charme et de ses manières pour attirer la personne de son choix dans ses filets. Mais jamais, jamais, il n'obligeait qui que se soit à faire ce qu'il avait envie qu'il fasse. De toute façon, jusque là, ça avait très bien fonctionné, il avait toujours eut ce qu'il voulait...

Son sourire s'élargit sur ses lèvres alors qu'il ancrait ses prunelles noires dans les rubis de l'Obake.

-Tu me plaît, Lan... Je te trouve vraiment très beau et je ne mens pas quand je te dis que mon jardinier se fait vieux... Mais il est vrai que j'ai la fâcheuse tendance à me focaliser en premier lieu sur le physique. Sale manie, je l'avoue... Maintenant, si tu as peur que, je me lasse de toi ou que je te jette lorsque je n'aurais plus besoin de tes services ou que j'aurais obtenu ce que je désire de toi, et bien ça n'est pas la peine de t'inquiéter. Je n'ai jamais chassé personne, ce sont toujours eux qui partent. Donc, si toi tu en as assez d'être sous mes ordre, ou marre de ton travail, dis le moi. Je te trouverez autre chose à faire ou te vendrais à un autre Master... Ca ne me pause aucun problème... Je n'ai jamais forcé personne à quoi que se soit. Tu fais ton propre choix... Mais sache juste que je suis une vraie tête de mule...

L'espagnol sourit de nouveau à Lan puis se leva. Attrapant les questionnaires d'une main, son autre main alla caresser doucement la corolle de la fleur dans le vase sur le rebord de la fenêtre.

-J'adore les plantes. fit-il tout en regardant la fleur Elles apportent quiétude et sérénité à une pièce. En plus elles sentent bon et les plantes vertes on la particularité de dépolluer l'air... Oui je sais, on ne risque rien sous le dôme protecteur mais, l'air n'est jamais trop pur ici bas... Réfléchit bien Lan ! Je reste ici toute la journée ! Je vais allez cherche l'autre Obake et lui dire ce qu'il a à faire au secrétariat... Viens me voir dès que tu as pris une décision ! A tout à l'heure.

Un dernier sourire, un petite tape sur l'épaule de Lan et Antonio sort de la pièce pour se diriger vers celle d'en face à la recherche de ce Dolly, l'Obake informaticien...

Il lui avait redit, qu’il lui plaisait… Lan refit de grands yeux d’enfant pourtant Antonio n’était pas le premier homme à lui avoir dit ça. Certains hommes du centre où Obake lui avait déjà dit de tels choses faisant par moment des avances. Mais il n’avait jamais su quelle attitude prendre face à de telles paroles. Ses mains se crispèrent légèrement sur son jean noir et ne bougèrent plus.
Antonio rajouta que par la même occasion, s’il était son Obake, il n’obligerait pas par la suite Lan à rester si ce dernier en avait assez. Il serait revendu tout simplement à autre Master. Lan fixa ses genoux réfléchissant à cette nouvelle proposition venant du vendeur. Il avait le choix chose que peut-être les autres Obake ici présents dans la pièce n’auront sûrement jamais. Mais une décision est toujours dure à prendre quand il sagit de votre destinée, de votre vie.
Antonio se leva, prit les questionnaires puis caressa la fleur ajoutant qu’il aimait les plantes et à quel point elles pouvaient être important dans ce bas monde. Après un sourire et une tape sur l’épaule de Lan, Le vendeur sortit. Lan regarda autour de lui les Obake qui l’observait puis dévissa le bouchon de sa bouteille et se remit à boire. Longue journée, étrange journée pour lui… Il n’était pas encore totalement conscient de ce qu’il se passait. Mais Il savait qu’une personne le voulait et ceci lui faisait tout bizarre au creux de son ventre.
Ayant vidé sa bouteille, il se leva enfin de sa place et alla la jeter dans une poubelle. D’un pas lent il se dirigea vers le dortoir, passa devant une rangée de lit puis s’allongea sur un lit vide situé juste en face d’une fenêtre… Il ferma les yeux et se laissa emporté par le sommeil. Toutes ces émotions, ce changement, le fait d’être enfermé l’avait fatigué… Le bruit autour de lui ne le réveilla même pas, il était dans son coin à se reposer.
Combien de temps s’était-il endormit, dure à dire. Mais quand il ouvrit enfin ses yeux le soleil s’était affaiblit. Il devait sûrement être 16h vu sa position. Pourtant son corps était encore fatigué. Il n’avait pas eut sa dose de soleil, Il n’avait pas été dehors… Ses yeux s’ouvrirent en grand restant allongé, dos aux autres Obake le rouge de ses yeux plantés sur le soleil qui brillait encore. Une de ses mains se glissa au creux de son cou froid. Sa peau devenait froide peu à peu, se sont de petits frissons qui l’avait réveillé.
C’est avec lenteur qu’il se redressa s’asseyant sur le bord de son lit et fixant ses chaussures. Il devait aller dehors… Il se leva balaya la salle de son regard doux et légèrement fatigué. Tout semblait calme, et il y avait à peine de bruit, chaque groupes chuchotaient dans leur coin. Il fit quelques pas, et reposa une main dans sa nuque gelée. Dans trois heures le soleil allait se coucher… Il fallait qu’il aille dehors.
Se forçant à rester calme, il avança d’un pas un peu plus rapide vers la grande sale gardant sa tête baissée. Au passage, il bouscula sans le vouloir un autre Obake et s’excusa. Il chercha ensuite une porte qui donnait vers l’extérieure. Mais s’était pas possible ! Il devait bien y avoir une porte de sortie ! Il tourna sur place les yeux regardant partout au milieu des autres Obake Mais toujours pas de portes. C’est alors qu’il vit Martz. Se dirigeant vers lui, il lui tapota l’épaule.

- Excuse-moi mais il n’y a pas une porte pour sortir dehors ici ?

L’Obake se mit doucement à rire.

- Hum… Mon chou, ici on n’a pas le droit de sortir. Les Obake restent à l’intérieur, c’est une consigne de sécurité.

Il adressa un tendre sourire à Lan puis retourna à ses occupations. Le jeune Obake avala difficilement sa salive en entendant ces mots. Mais, mais… S’il n’allait pas dehors son corps n’allait pas le supporter. Il lui fallait du soleil. Là s’était le drame. Sa peau était maintenant glacée comme s’il faisait une crise d’hypothermie, une sensation très désagréable à la limite de la douleur. Il sortit lentement de la salle allant dans le hall. S’adossant au premier mur il regarda Antonio parler avec un client. Lan baissa les yeux puis attendit en serrant les dents que celui-ci est terminé. Quand il entendit la porte se fermer, Que le Hall fut vide, le jeune Obake leva ses deux rubis vers le Vendeur et ne dit rien. Son corps s’affaissa le long du mur se laissant lentement glisser. Il avait si froid… Un froid intérieur que même un feu ne pourrait réchauffer.

- Je dois sortir… Dit-il avec difficulté. Laisser-moi sortir… C’est important. Rajouta t-il en pliant ses genoux contre son torse et ressentant de multiples frissons.

Dans la salle des Obake humanoïdes, Antonio eut juste à crier à la volée et Dolly fut devant lui. C'était un minuscule Obake ! Aux yeux pétillants de malice. Le Centre avait du vouloir lui donner l'allure d'un enfant. Et la cervelle d'un cyborg... Pensa l'espagnol.

Il le briffa rapidement, Dolly avait tout de suite compris de quoi il en retournait. Il s'était branché sur le PC du secrétariat et en l'espace de deux minutes, il maitrisait la machine sans problème ! Dix minutes plus tard, les matricules et information des nouveaux Obake étaient tous entrés dans l'ordinateur.

-Voilà une bonne chose de faite ! Merci Dolly, tu peux retourner avec les autres mais soit au comptoir à 10h tapante ! C'est l'ouverture de la boutique...

Dolly partit, Antonio regarda les commandes passée et fit venir les Obake en question. Il leur parla longuement, leur expliquant tout de ce qu'il savait sur les hommes qui allaient être leur Master. Il les rassura, les fit se décontracter et lorsque Luxury and Envy ouvrit ses portes, tout était fin prêt... Antonio accueillit ses client comme accoutumé, Dolly faisait un remarquable travail derrière le comptoir... Il avait tout très bien assimilié ! Antonio n'avait presque rien besoin de faire, on lui parlait de temps à autre, lui demandant quelques conseil, mais Dolly faisait tout le gros du travail.

Lorsque midi sonna, la boutique était quasiment vide. Elle ne fermait pas mais un repas était distribué aux Obake. Antonio en profita pour allez voir Lan qu'il n'avait pas vu dans la pièce des Obake animaux et végétaux. Et effectivement, le bel efl qu'était Lan était en train de dormir dans les dortoirs. L'espagnol laissa un sourire rêveur s'afficher sur son visage alors que, les mains dans les poches avant de son pantalon, il regardait Lan dormir, détaillant chaque trait de son beau visage... Etudiant chaque reflet bleuté de ses cheveux, écoutant avec délice chaque expiration, observant avec ravissement la courbe de ses cils. Non, vraiment, Lan était un très, très bel homme... S'il pouvait l'appeler ainsi...

Mais la sonnette de la porte que l'on ouvre retentit et le fit sortir de ses rêveries. Il était quartorze heures passées, les clients affluaient de nouveau. Antonio remplit donc ses devoirs de propriétaire... Jusqu'à ce qu'un reflet bleu sur le mur attire son attention. Il tourna donc discrètement la tête et apperçut Lan, addosé au mur blanc, apparement un peu patraque.

Ah, il n'a pas eu sa dose de soleil... pensa antonio qui avait déjà mémoriser toute la fiche de Lan Il faut qu'il patiente encore un peu je n'ai pas finit avec ces clients...

Repportant son attention sur les deux homme qui étaient venu le voir pour des renseignements sur le Obake, il leur fournit un réponse la plus brève et la plus précise possible. Et les clients en furent satisfait. Il prit congé et s'approcha de Lan. L'Obake murmurait faiblement.

-Viens. lui-fit il en prenant doucement sa main et en l'aidant à se relever

Le saisisant avec précaution par les épaules, il le guida vers l'extérieur de la boutique. Dehors, il le dirigea vers un banc et le fit s'asseoir. Prenant place à côté de lui, il enlaca ses paules et déposa un baiser sur son front.

-Je suis désolé mais ici, tu ne peux pas sortir... Et je n'ai pas forcément le temps de te faire prendre l'air.

Antonio, se pencha vers Lan lui prenant sa main gelée et l’aidant à se relever tout en le soutenant par les épaules. Lan se releva et suivit le vendeur jusqu’à l’extérieure. Lan tomba lourdement sur le banc, laissant l’homme enlacé ses épaules et posé un baiser sur son front. Geste qui lui fit lever les yeux. Il regarda l’homme qui lui parlait puis tourna la tête vers le soleil et ferma un instant les yeux captant toute cette chaleur provenant de cette boule de feu.

- Merci. Dit-il sereine.

Il était un peu attristé de savoir qu’il n’allait pas pouvoir sortir comme il le souhaite. Surtout que ceci était une nécessité pour son corps tout comme ce besoin d’eau quotidienne. Comment allait-il faire à rester enfermer dans cette boutique et surtout comment les autres arrivaient à rester des journées et des journées dans une pièce ?
Lan ouvrit lentement ses yeux et tourna la tête vers le brun. Cet homme à la carrure imposante, au regard impressionnant. Oui il impressionnait Lan et à coup sûr ceci se lisait sur le visage du jeune Obake.

- Pourquoi doit-on rester enfermer ?.. Je ne comprends pas… Dit-il d’une petite voix.

Ses yeux rouges détaillaient l’homme tandis qu’il parlait. Lan cherchait à comprendre. Au centre ils avaient une petite cour où les Obake pouvaient ce promener et maintenant qu’ils sont arrivés en ville, voilà qu’ils doivent rester enfermer. Ils quittaient une prison pour une autre.
En parlant de ville, le jeune Obake laissa ses yeux balayer la grande place où une foule de personne s’animait. Il y a avait vraiment du monde et ces bâtisses n’avaient rien à voir avec celles du centre. Il avait déjà vu dans un livre la photo de ce lieu mais l’avoir là sous ces yeux était bien différent. Il se retrouvait telle un petit animal sauvage propulsé dans la dure réalité. C’est à ce moment qu’il se rendit compte qu’il ne savait pratiquement rien, qu’il devait tout recommencer à zéro. Vous ne pouvez pas savoir à quel point ceci lui fit mal. Lan se pinça les lèvres et retint une larme. Cette réalité lui était arrivée comme ça en pleine face et dieu sait qu’on les avait préparés pour ça. Mais on oubliait d’omettre une chose dans tout ça. On avait beau les appeler Obake ou monstres, ce n’est pas pour autant qu’ils étaient dénués d’un cœur ou de sentiments.

- Si je ne peux pas sortir minimum 5h par jour, mon corps ne va pas le supporter... Au centre je...

Lan s’arrêta de parler et baissa ses yeux vers ses genoux laissant ses doigts jouer avec son collier. Peu à peu, sa peau se réchauffait. Le soleil commençait à faire son effet sur le jeune Obake. Lan était comme une jeune pousse, il lui fallait du soleil et de l’eau. Mais comme toute jeune pousse, il était fragile et le savait pertinemment mais que voulez-vous, il n’avait jamais décidé d’être ainsi. Se sont les hommes qui l’on créé, qui ont fait de lui ce qu’il est. Mais il acceptait parfaitement ses dons et sa différence, il s’y était habitué de force bien sûr il n’avait jamais vraiment eu le choix de ce côté. En y réfléchissant Lan n’avait jamais vraiment eu de choix à faire, le centre les faisaient toujours à sa place soi-disant pour son bien.

- Je suis désolé de vous déranger. Ne vous forcez pas pour moi... Je

Lan leva ses yeux vers Antonio. Son visage pâle était beaucoup moins tendu, le soleil avait un réel effet sur lui. Il était sa source d’énergie.

- ...Je me rends bien compte que vous avez du travail. Vous avez bien mieux à faire que de sortir un Obake.

Le jeune Obake fixa à nouveau la foule. Beaucoup de gens à leur passage le regardaient avec curiosité et même certains hommes lui souriraient alors qu’il ne les connaissait pas. Il referma les yeux et essaya de faire le vide dans sa tête laissant les rayons du soleil caressa sa peau. Une peau qui était redevenu à nouveau chaude. Mais cette boule de feu se couchait peu à peu… Aujourd’hui il n’aura pas sa dose et il savait pertinemment qu’il ferait dans la nuit une nouvelle crise. Il connaissait parfaitement sa condition physique. Il allait donc devoir prendre une dose de Chlorophylle.
Rester enfermer… Voilà a quoi se résumait les journées dans une boutique. Rester entre quatre murs décorés de photos.

- An.. Antonio... Comment est votre jardin ? Demanda t-il en fixant l’homme.

Antonio décrit avec précision son jardin. Tout avait l’air immense et magique là bas. L’homme décrivait tellement bien ce lieu que Lan avait l’impression d’y être. Un coup au milieu des roses, puis du lierre et des tulipes, se promenant dans le labyrinthe et ce petit point d’eau… Il aimait beaucoup les points d’eau et la fraîcheur qu’on pouvait ressentir en y trempant les doigts. Ses yeux rouges essayaient d’imaginer cet hectare de terrain entièrement verdoyant, emprisonnant la magnifique odeur des plantes et tout ce que notre mère nature pouvait faire pousser. S’était presque inimaginable qu’un tel lieu existe quand on voyait juste devant ses yeux une immense place de béton.
Au centre, Lan avait juste le droit à un petit coin d’herbe et un arbre dans le quel il lui arrivait d’y grimper et de s’isoler à l’ombre de ses grands feuillages. Il n’y avait rien de plus, parfois une petite fleure sauvage poussait au milieu de cette herbe, une graine qui s’était sûrement promené au grès du vent et avait prit pied ici. Toutes les autres plantes, il ne les avait vus quand bouquets, en vase ou en image. Il avait sentit leur odeur en flacon mais ceci n’était rien comparé à la senteur de leur corolle.

- Votre jardin a l’air magnifique... Souffla t-il d’un air légèrement rêveur.

Il baissa légèrement la tête sentant un petit vent souffler et s’engouffrer dans ses cheveux verts. Un petit sourire s’afficha sur ses fines lèvres. Lan se sentait beaucoup mieux. Ce n’était pas encore complètement la forme, mais ce soleil qui brillait au loin au travers les buildings lui avait réchauffé son corps et son cœur. Et les paroles de l’homme qui le faisait rêver y étaient sûrement pour quelque chose.
Le jeune Obake était quelqu’un de simple et doux. Il avait connu tellement peu de chose, qu’un simple geste, ou mots était déjà beaucoup pour lui. Levant la tête vers les buildings et laissant briller les derniers rayons de soleil dans ses deux rubis Lan respira la bonne air de Renapura. Une aire pure et fraîche.

- Les fleurs qui sont dans la boutique... Elles viennent de chez vous ? Demanda t-il prenant une pause avant de regarder Antonio.

Il dévisagea un peu plus le visage de ce dernier, gardant l’expression d’un enfant. Il était bel homme mais ce regard Noir et ce visage ferme vous donnait envie de faire attention. Il vous donnait envie de ne pas avoir de problème avec lui de crainte de voir déferler sur vous un bombardement de mots acerbes.

- Je... Désolé, je pose bien trop de questions...

Il joigna ses mains et chercha à détourner son regard. Mais où ? Il ne savait pas… L’enfermement dans le centre, la pression des hommes et leur attitude parfois violent aussi bien psychologique que physique l’avait transformé en un être inquiet, un être méfiant.

- Le soleil se couche... Murmura t-il. Je crois que je vais devoir prendre de la chlorophylle. Ajouta Lan dans une petite moue.

Vraiment, quel étrange créature que Lan... Plus ça allait, et plus Antonio avait envie de l'avoir pour lui... Et plus ça allait, et plus il avait envie de le protéger, de lui apporter un tant soit peu d'amour... Même s'il avait la sensation qu'il n'était pas celui pour Lan, il avait envie de l'aider, et de le faire prendre en assurance. Un fin rire s'échappa de sa bouche.

-Arrête d'être gêné Lan... Je t'ai dis que tu pouvais me poser toutes les questions que tu voulais... Alors je vais y répondre, non, les fleures de Luxury and Envy ne viennent pas de chez moi... Pour la simple et bonne raison que je ne veux pas que l'ont coupe les fleurs de mon jardin. Elles ont été... Elevées si je puis dire pour mon jardin, pas pour flâner dans un vase...

Il lâcha son étreinte autour des frêles épaules de Lan et se leva pour se mettre face à lui. Il sortit une cigarette qu'il alluma avant de poursuivre d'un air plutôt triste.

-Tu dois te faire une piqure pour ta chloro...? Tu aurais du venir me voir plus tôt pour profiter plus longtemps du soleil...

Toujours assit sur le banc les yeux levés vers Antonio qui s’était levé Lan l’observait fumer.

- Oui, je sais. Mais… J’étais tellement fatigué et j’étais… Enfin voilà, je me suis endormi un peu trop longtemps. C’est ma faute.

Il se remit à tripoter son pendentif nerveusement. Il y avait eu beaucoup de changement et Lan fut assez bousculé par tout ça. Et une énorme fatigue s’était emparée de lui durant cette journée. Peut être plus une fatigue psychologique que physique. Quoi qu'avec le manque de soleil la fatigue physique s’était fait ressentir. Pourtant il connaissait par cœur ses faiblesses. Il n’avait vraiment pas été sérieux.

- J’y ferai plus attention la prochaine fois.

Le soleil s’était désormais coucher et les lampadaires s’allumèrent tour à tour. Lan les fixa un à un légèrement surprit. Il passa une main sur son visage et soupira légèrement. Puis se levant ses yeux rouges se tournèrent ver le vendeur.

- Je vais rentrer pour faire mon injection.

Il fit le tour du banc se dirigea vers la porte d’entrer puis se stoppa. Il avait omit un détail, il ne savait absolument pas où se trouvait les produits qu’il devait s’injecter. Le centre avait dû sûrement tout prévoir, donnant ce qu’il fallait à Antonio. Il passa une main dans sa nuque et se retourna.

- Je pense que c’est vous qui avait mes doses d’injection. Vous voulez bien m’en passer une dose s’il vous plait.

-Arrête de te fustiger ainsi Lan... Non ça n'est pas de ta faute et oui je vais te passer une dose. Allez viens.

Souriant toujours, Antonio se releva et prit doucement la main de Lan qu'il tira vers la boutique. L'heure de fermeture avait sonnée depuis pas mal de temps déjà et il n'y avait plus aucun obake dans le hall d'accueil.

-Assied toi ici. dit le brun au jeune obake en lui montrant l'un des fauteuil immaculé habituellement occupés par les clients

Antonio se dirigea vers la salle des obake animeaux et plante mais n'y entra pas. A côté de la porte, il y avait un placard caché où étaient entreposés pilules et autres médicaments ou prescriptions indispensable à la survie de certain obake.

Il y avait là du charbon en comprimé pour les obake ayant des pouvoirs liés au feu, des complément alimentaires pour certain obake animaux, des capsules hydroliques et autres pastilles pour d'autres obake. Et bien sûr, des ampoule de chlorophile pour les obake du type plante comme Lan. Antonio se saisit de l'une d'elle ainsi que d'une seringue dans son sachet stérile puis il revînt vers Lan en prenant bien soin de refermer le placard aux merveilles.

-Tiens. fit-il en tendant le matériel à Lan Veux-tu que je te le fasse ou tu te le fait toi-même ? demanda-t-il l'instant d'après

Antonio prit la main de Lan et l’emmena dans la boutique. Celle-ci était désormais vide, il n’y avait plus aucun client, s’était sûrement la fermeture. Le jeune Obake alla s’assoit sur le fauteuil que lui avait indiqué le vendeur puis regarda ce dernier se diriger vers un mur situé au niveau de la porte des Obake animaux et plante. A cet endroit même un placard était caché. Celui-ci semblait recelé de nombreux trésors mais vus la distance qui séparait Lan et Antonio, le jeune Obake ne put voir précisément de quoi il sagissait. L’homme referma le placard puis s’approcha une seringue et une capsule à la main qu’il tendit à Lan.
Lan fixa avec une légère grimace la seringue puis la prit doucement des mains d’Antonio.

- Merci. Je vais le faire.

Il déboutonna sa manche gauche, puis la releva. Il prit ensuite la seringue, aspira le produit dedans et resta un instant ses yeux ambrés sur le produit. Ohhh qu’il n’aimait pas ça. Contrairement à ce qu’on pensait s’injecter ce produit était douloureux sur le coup même très douloureux. Et pourquoi peut-on se demander ? Tout simplement dû au faite que ce produit était si épais que dés qu’il l’injectait, le temps que celui-ci soit dissous dans le sang il lui arrachait les veine comme forçant un barrage, lui lançant d’horribles douleurs. Ceci durait que quelques seconde mais quand on les vivait ces secondes semblait être une éternité.
Lan fixa ensuite son bras puis planta la seringue injectant lentement le produit dans son bras gauche. Il se pinça les lèvres voulut fermer les yeux mais il ne fallait pas. Sa main gauche tremblotait sous la douleur, se crispant par moment mais il devait tenir. Dés que tout le produit fut injecté, il retira la seringue et laissa pendre son bras droit le long de son corps puis le gauche comme s’ils étaient des guimauves. La seringue tomba au sol, ses yeux se baissèrent quelques secondes puis une fois remit, il rabaissa sa manche sur un bras étrangement dépourvu de marques.
Il sentait une étrange chaleur l’envie, son corps reprenait peu à peu vie telle une plante que l’on vient d’arroser. Il releva enfin la tête regardant calmement Antonio.

- Merci. Ca va mieux.

Huh...

Un léger frisson parcouru l'échine d'Antonio lorsque Lan s'enfonça l'aiguille dans le bras.

Ça n'était pas un frisson de dégoût, ni même de peur. C'était plutôt, un frisson d'empathie. Voir ainsi le si beau visage de Lan se tordre de douleur ne l'enchantait guère... Mais l'obake avait besoin de cette chlorophylle. Elle lui était vitale.

A voir Lan réagir ainsi, Antonio se promis que jamais plus cet obake n'aurait besoin de se faire une injection.

-Je t'en pris Lan... fit l'homme brun tout en reprenant la seringue et la capsule usagées pour le sjeter dans la poubelle derrière le comptoire

Revenant vers Lan, il s'assit sur le fauteuil à côté de l'obake avant de reprendre la parole.

-Si tu accepte de devenir mon obake, tu n'aura plus à te faire ces injections puisque tu passera la majeur partie de ton temps à t'occuper de mon jardin... Enfin, si tu accepte bien sûr...

Il avait conscience qu'il pressait énormément le jeune obake mais... Il voulait absolument que Lan vienne avec lui. Il avait pour ainsi dire eut le coup de foudre pour cet obake. Non pas un coup de foudre telle que les jeunes filles pouvait l'entendre, avec la sensation d'être amoureux. C'était plutôt un coup de coeur, une préférence, une envie de posséder aussi.

Lan lui était apparu comme une pierre précieuse. Comme une émeraude si fine et si fragile qu'il lui fallait la protéger à tout prix. Et pour cela, elle devait être à lui. Le seul problème était que ce bijou était un être pensant et doué de parole, de sentiments. Il ne pouvait donc pas le prendre comme ça. Même si la loi faisait que les obake était acheté et vendu comme des animaux... La façon de voir les choses d'Antonio a déjà été expliquée en long en large et en travers.

Le regard gris de l'homme était toujours ancré dans les rubis de Lan. Il avait posé son menton sur ses deux mains jointes, coudes sur une cuisse, jambes croisées.

Antonio jeta la seringue et la capsule puis alla s’asseoir à côté de Lan lui proposant à nouveau de devenir son maître. Lan le fixa un instant un regard un peu gêné. Il venait à peine d’être lancé dans une nouvelle vie qu’un nouveau rebondissement arrivait. Il s’apercevait de plus en plus que l’inconnu nous révélait de nombreuses surprises. Il ne savait pas à quoi s’attendre en suivant Antonio mais en y réfléchissant, il ne savait pas non plus à quoi s’attendre en restant ici…
Il leva la tête vers un mur et regarda l’heure. Il se faisait vraiment tard… Puis instinctivement ses doigts allèrent jouer avec son pendentif.

- C’est vrai… Vous me laisserez sortir ? Vraiment ? … Dit-il faiblement.

Il baissa la tête et lâcha son pendentif.

- Si, c’est vraiment le cas je veux bien vous suivre…

Il laissa un long silence puis un peu perturbé, passa une main dans sa nuque.

Depuis le début, Antonio avait remarqué que Lan était légèrement mal à l'aise... En même temps, il devait être vraiment surpris que l'espagnol lui fasse une telle proposition, à savoir faire de lui son obake, à peine sortit du Centre... Mais Antonio est ce genre de personne qui suit toujours ses envies. Et qui les dit sans se soucier le moins du monde de l'ampleur psychologique qu'elles incombent à son vis à vis.

Le grand brun resta silencieux, fixant Lan et attendant qu'il lui réponde. Son malaise lui était renvoyé en pleine figure mais, ça ne le gênait pas plus que ça... L'obake finit par prendre la parole, et le beau visage d'Antonio s'illumina.

-Je suis heureux que tu accepte enfin... fit-il doucement Désolé de t'avoir un peu pressé comme ça... Je ne t'ai pas forcé la main j'espère ...? J'ai tendance à être, comment dire... Prêt à tout pour obtenir ce que je veux... petit sourire Bon et bien, si on y allait ?

Se relevant, Antonio tendis sa main vers l'obake, lui souriant doucement, ses yeux gris brillants d'une lueur nouvelle.